«Il y a toujours un peu de folie dans l'amour. Mais il y a toujours un peu de raison dans la folie.»

Frédéric NIETZSCHE (Ainsi parlait Zarathoustra)

AU FOU

«Celui qu'on dit fou!»

Le monosyllabe Om (AUM). Il est le son primordial inaudible, le son créateur à partir duquel se développe la manifestation, l'image donc du verbe. Il est l'essence même des Veda, et donc de la science traditionnelle.

C'est celui qui est fou ou du moins, celui qui se veut fou en voyant les vrais fous. Car il est fou de vivre sa propre vie de fou. Non le fou qui vit la vie d'autres fous. Il est à lui seul le ciel et la terre, dieu et diable, le jour et la nuit, misère et richesse, plaisir et souffrance, dureté et faiblesse. Il est fou aux yeux des vrais fous de jouïr de sa folie et fou de jouïr de son existence. Il est le fou joyeux qu'on croit fou car il n'est pas fou mais libre des vrais fous. Il est comme le vent, libre de voyager ou bon lui semble parmis le courant des vrais fous. Il est unie en sa folie. Il a tout abandonner, il s'est tout refusé, tout renié, il a tout oublié-tout sauf son âme. Etant devenu ce qu'il est, il vit fou parmis le vide, la solitude, la souffrance, mais avec l'amour de sa folie. Il se croit tellement misérable, tellement abandonné, tellement bas, tellement pauvre qu'il en devient riche d'esprit. Et comme il est râre d'être un faux fou il a peur que sa folie meure avec lui. Etant heureux d'être fou; continuellement il recherche la présence d'autres faux fous qui lui permettront d'être encore plus fou. Mais comme ils sont dur à trouver, il désespère de n'être à jamais le résultat à venir de sa totale folie. Il a peur de ne point réussir pour les vrais fous qui sont de vrais faux fous vrais- donc complètement naz fou...

Et comme les vrais fous persistent à lui dire qu'il est totalement fou, sachant lui qu'il n'a rien d'un vrai fou- pour d'éventuels existant faux fous comme lui; pour l'amour des vrais fous il se veut donc fou. Jusqu'au jour ou ayant réussit et triomphé mystérieusement de ses malheurs par sa folie, les vrais fous comprennent enfin qu'il n'est pas totalement fou. Mais comme le faux fou se retrouve ainsi à présent dans le monde des vrais fous, il pense et se dit dans toute sa grandeur qu'il est devenu à présent identique si ce n'est pire que nombres de vrais fous...Ainsi, après sa mort, on pourra voir d'inscrit sur sa pierre tombale-par d'autres nouveaux vrais fous: ICI git «X», un vrai fou qui s'est voulut tout au long de sa vie faux fou!

"Et maintenant, il allait dans la nuit et le noir devant comme si la nuit n'avait jamais été nocturne et le prochain pas dans le noir allait jaillir tout neuf d'un petit bonhomme qui avait largué son vieux fardeau pour inventer son avenir et sa nouvelle histoire." SATPREM - La légende de l'avenir p. 36 Robert Laffont éditeur.

Témoignage

En juillet 2000 je suis allé assister avec quelques amis au départ de la "transalpine Tibétaine" sur Nice; marche pour la "libération du Tibet". Environ cinq-cent kilomètres à pieds jusqu'à Genève. C'est à cette occasion que j'ai eu la chance de rencontrer Palden Gyatso. A cette époque je traversais une très très mauvaise période lié à la liquidation judiciaire de mon commerce (une librairie ésotérique). Sans le sous et obligé de payer. Très vite j'ai été confronté à la valse des huissiers et aux paiement de factures dont je ne voyais pas la fin. Confronté pour la première fois à une si intence situation qui pour moi était désastreuse-impuissant et ne trouvant pas de solutions; de plus étant dans l'urgence, je me suis retrouvé très vite dépassé par cette épreuve. Je me souviens même la veille du départ après la réception d'une nouvelle facture (700f à l'époque) d'avoir piqué une terrible colère et m'être retrouvé dans un total désespoir. Prêt à tout laisser tomber pour aller vivre en Inde. Le lendemain en rencontrant ce moine, après qu'on m'est dit qui il était et ce qu'il avait fait-je n'avais pas encore lu son livre- l'entendant dire à des journalistes que malgrès toutes les souffrances endurées il n'en voulait pas à ses géôliers. L'ayant en face de moi, observant sa sérinité, j'ai eu un choc aussi intense que la veille si ce n'est plus. Comment en vouloir à la terre entière pour quelques factures; vivant en France sur une terre libre et ou il existe des solutions et voir cet homme; là, en face de moi avec autant d'amour et d'énergie alors qu'il a été torturé et emprisonné durant 32 ans? Il n'existe aucun parallèle en intensité de souffrances entre ce que lui a vécu et ce que moi-même était en train de vivre. Cette confrontation à été tellement forte que j'en ai encore la chair de poule aujourd'hui. (Comment puis-je ne serait-ce qu'une seconde me mettre en colère pour si peu, alors que j'ai la chance de n'avoir pas subit le millième de ce que ce moine a put enduré!) Aujourd'hui avec le recul, même si celà ne m'a pas entièrement fait changé bien que je milite à ma manière pour un "Tibet libre"-En tout les cas ce jour-là j'ai appris une chose: Relativiser les épreuves! Tout n'est qu'une question de force mentale; d'état d'esprit. (D'où l'importance des enseignements...)

(Palden Gyatso au centre)

(Allocution avant le départ)

 

(Palden Gyatso le feu sous la neige éditions Actes sud Arles)

«Le témoignage de Palden Gyatso est l'un des récits de souffrances et d'endurance les plus extraordinaires qui soient. Ce moine, âgé de 28 ans lors de son arrestation, au tout début de l'occupation du Tibet par les Chinois, ne fut libéré qu'en 1992, alors qu'il avait presque soixante ans. Durant ses 32 années d'incarcération, Palden Gyatso subit la torture, la famine ainsi que d'interminables séances de "réforme de la pensée". Il refusa néanmoins de céder à ses oppresseurs. Le fait qu'il ait trouvé le courage de résister et même de pardonner à ses tortionnaires est une manifestation de la force morale naturelle inhérente au caractère tibétain. Je pense que celle-ci découle aussi des enseignements bouddhiques qui, sources de paix et d'harmonie, prêchent l'amour, la bienveillance, la tolérance, et la relativité de toute chose. Le feu sous la neige offre un aperçu vivant de l'histoire récente du Tibet depuis l'invasion de 1949-1950. Palden Gyatso y évoque les terribles années de la révolution culturelle en faisant preuve d'une compassion profonde pour tous ceux qui ont souffert comme lui. Ce n'était pas tant la menace d'exécution qui le terrifiait le plus que l'inhumanité et la cruauté dont il fut forcé d'être témoin». ::

(Extrait de la préface de sa Sainteté le Dalaï-Lama)

NON VIOLENCE:

( Source Encyclopaedia UNIVERSALIS)

«Sur le plan philosophique et éthique, la non violence se présente comme une utopie créatrice, qui appelle tout à la fois une manière d'être avec l'autre et une manière d'agir dans le conflit, qui se fonde sur le respect de la personne. Cette utopie créatrice repose sur deux principes fondamentaux et indissociable:

-Le refus de la violence, que Gandhi rattache pour sa part à la notion d'ahimsa, terme sanscrit composé du préfixe privatif a et d'un dérivé de la racine han, "nuire, faire du mal". C'est probablement de ce terme que naît le mot "non-violence" en anglais puis en français au début des années 1920;

-La recherche d'une manière d'agir permettant de lutter sans violence contre la violence, dont Gandhi a voulu exprimer la nouveauté en forgeant le terme de satyagraha, "force de la vérité".»

"Range le livre, la description, les traditions, l'autorité, et prend la route pour découvrir toi même..."

J. Krishnamurti.

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Madonna - Américan life

 

 

"Le fou n'est pas celui qui a perdu la raison, le fou est celui qui a tout perdu sauf la Raison"

J.K Chesterton

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