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( Alexandra David Neel. Hommage à toi aussi Oh! grande Dame...)
(Communauté Globale et nécessité de la responsabilité Universelle)
"Alors que le XXe siècle touche à sa fin, nous constatons que le monde a rapetissé. Sa population est presque devenue une seule communauté. Des alliances politiques et militaire ont créé des groupes multinationaux, l'industrie et le commerce international ont engendré une économie globale. Les communications planétaires ont éliminé les vieilles barrières de distance, de langue et de race. Nous sommes aussi poussés à serrer les coudes par les graves problèmes que nous affrontons: la surpopulation, l'épuisement des ressources naturelles et la crise de l'environnement qui menace l'air, l'eau et les arbres, en même temps qu'un grand nombre de belles formes de vie qui sont le fondement même de l'existance de cette petite planète que nous partageons. Je crois que pour relever les défis de notre temps, les êtres humains auront à développer un sens accru de responsabilité universelle. Chacun de nous doit apprendre à travailler non pas uniquement pour lui ou pour elle, sa famille ou son pays, mais au bénéfice de toute l'humanité. La responsabilité universelle est la clef véritable de la survie humaine. C'est le meilleur fondement de la paix mondiale, de l'utilisation équitable des ressources naturelles et, dans le souci des générations à venir, du soin approprié à prendre de l'environnement.
Depuis un certain temps, j'ai réfléchi à la façon d'accroître notre sens de responsabilité mutuelle, ainsi que la motivation altruiste dont il dérive. [...] Nous ne pouvons plus évoquer les barrières nationales, raciales ou idéologiques qui nous séparent sans répercussions destructrices. Dans ce contexte de nouvelle interdépendance, prendre en compte les intérêts des autres est à l'évidence la meilleure manière de servir nos propres intérêts. [...]
Au Tibet, nous disons que nombre de maux peuvent être guéris par le remède unique de l'amour et de la compassion. Ces qualités sont la source ultime du bonheur humain, et nous en ressentons le besoin au plus profond de notre être. Malheureusement, l'amour et la compassion ont été trop longtemps exclus de secteurs trop nombreux des relations sociales. D'ordinaire confinée à la famille et au foyer, leur pratique dans la vie publique est tenue pour impraticable, sinon naïve. C'est tragique. Pour moi, la pratique de la compassion n'est pas du tout le symptôme d'un idéalisme irréaliste, c'est la manière la plus efficace de veiller aux meilleurs intérets des autres et de soi-même. Plus nous dépendons des autres- que ce soit en tant que nation, groupe ou individu-plus nous avons intéret à assurer leur bien-être."
Tenzin Gyatso, XIV ème Dalaï-Lama Prix nobel de la paix 1989.
Communauté Globale et Nécessité de la responsabilité Universelle, traduction : Claude B.Levenson. Genève, © Olizane (édition française), 1992. Source Tibet libre
Génocide
PLUS DE 1.2 MILLION DE MORTS ENTRE 1950 ET 1976, SOIT UN CINQUIEME DE LA POPULATION TOTALE DU PAYS.
342 970 MORTS DE FAMINE
432 700 TUES AU COMBAT
173 220 MORTS EN PRISON OU EN CAMPS DE TRAVAIL
156 760 EXECUTES
92 730 MORTS SOUS LA TORTURE
9 000 SUICIDES
Sous les yeux du monde, le pays le plus peuplé de la terre, membre permanent du conseil de sécurité des Nations-Unies, signataire de la déclaration universelle des droits de l'homme et de la convention internationale des droits de l'enfant continue à violer inpunément les droits humains les plus élémentaires. Le génocide tibétain et l'occupation illégale du Tibet par la chine sont reconnus par la commission internationale des juristes. Des résolutions ont été prises par les Nations Unies en 1959, 1961 et 1965. Elles ne sont toujours pas appliquée en l'an 2000...
Violations systématiques des droits de l'homme les plus élémentaires.
Assassinats, enlèvements, arrestations arbitraires, viols, stérilisations forcées des femmes sont le lot quotidien des Tibétains depuis près de 50 ans. La torture est également monnaie courante dans les prisons tibétaines. L'objectif est de briser le moral des prisonniers, de les déshumaniser et d'anéantir leur volonté de continuer toute activité politique. Les interrogatoires comprennent entre autres les techniques suivantes: décharges de matraques électriques, coups de barre de fer, coups de crosse de fusil, introduction de baguettes sous les ongles, application de pelles brûlantes sur le corps, eau bouillante déversée sur la tête des prisonniers, exposition à des températures extrêmes, privation de sommeil, de nourriture, d'eau...La liste n'est pas exhaustive. Des équipes de travail chinoises campent en permanence dans l'enceinte des monastères ou les visitent de temps à autre afin de diriger des sessions de "rééducation politique" (thamzing). Ces sessions cherchent à contraindre les nonnes et les moines à renier le Dalaï-Lama, à apprendre l'histoire tibétaine selon la version chinoise et à s'opposer à tout mouvement de libération au Tibet. ::
La lutte pacifique des Tibétains
Mandala d'AMITAYUS en Arles du 02 au 10 Mars 2002. " Le Geshe exillé rêve toujours du Tibet!"
Malgrè toutes les souffrances, le peuple tibétain résiste depuis 50 ans, de manière non-violente à la répression chinoise. Le temps passe et joue contre eux. Ils n'ont qu'un maigre espoir face au rouleau compresseur chinois. Le Dalaï-Lama l'a répété à plusieurs reprises, ils comptent sur le soutien et la solidarité des hommes et des femmes de bonnes volonté du monde entier, ce que l'on appelle la communauté internationale.
"Il a souvent été dit que ce mot de non-violence était mal choisi et que, par lui-même, précisément du fait de sa forme négative, il entretenait de nombreuses ambiguïtés. Il a pourtant l'avantage décisif de nous obliger à regarder en face les nombreuses ambiguïtés de la violence, alors même que nous sommes toujours tentés de les occulter pour mieux nous en accommoder. La non-violence n'exprime pas un moindre réalisme, mais au contraire, un plus grand réalisme envers la violence. Il s'agit précisément de prendre toutes les mesures de celle-ci, d'en traverser toute l'épaisseur, d'en peser toute la lourdeur. Toute violence est un viol: le viol de l'humanité de l'homme, à la fois de celui qui la subit et de celui qui l'exerce. C'est précisément en prenant conscience que la violence est la négation de l'humanité que l'homme est amené à lui opposer un non catégorique et à lui refuser toute légitimité. C'est ce refus qui fonde le concept de non-violence et lui donne sa cohérence et sa pertinence."
Jean-Marie Muller,Gandhi, La sagesse de la non-violence, Paris, © Epi-Desclée de Brouwer,1994.
Non-violence
(La force tranquille)
"Le mot non-violence apparaît dans la langue française au moment de la lutte menée par Gandhi pour l'indépendance de l'inde. C'est un décalque, via l'Anglais, d'un mot sanscrit, ahimsà, qui désigne le refus de tout acte pouvant porter atteinte à la vie. Selon ce premier sens, "non-violence" désigne donc une conviction religieuse ou philosophique, selon laquelle aucun acte de violence n'est jamais permis, même pour des objectifs louables, comme par exemple la légitime défense. Mais Gandhi lui même réalisa assez vite que l'action politique dans un monde où la violence est déjà là, ne peut se fonder sur l'ahimsà. Refuser d'utiliser la violence contre les violents, ne serait-ce pas se résigner à subir leur loi? La véritable non-violence, selon Gandhi, exige donc que l'on invente et mette en oeuvre des actions concrètes qui, tout en respectant le principe d'ahimsà, puissent contrer efficacement la violence des adversaires. Pour désigner cette attitude, il forge un mot nouveau,"satyagràha (force de la vérité)."
(Les quelques lignes ci-dessus plus l'image ou nous voyons un moine en tant que cible proviennent de l'excellent double-album "Tibet libre" de chez "Yelen Musiques" disponible je pense aussi au siège de Solidarité Tibet - Association loi 1901 Maison des associations bureau B 45 - 17 rue Roland Garros 41000 Blois. Tel: 02.54.45.27.05 http://www.solidaritetibet.org ou http://www.tibet-libre.com) Pour eux...merci d'acheter cet album!
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