REIKI ET BOUDDHISME

( SENS ET ORIGINE DES SYMBOLES )

Un ouvrage capital écrit dans l' épreuve en 3 ans d'une douloureuse mais très riche association par mon principal enseignant de Reiki.

Le Reiki est une technique de guérison issue du Bouddhisme japonais dit Shingon. A l'origine, les éléments doctrinaux et l'influence spirituelle du Reiki ont été donnés par Siddharta Gautama, le 4ème Bouddha ( 6ème siècle Av.J.C ) dans l'enseignement du Sütra du chemin de l'éclair de la Lumière transcendante qui guérit le corps et illumine l'esprit.

Le Rei, c'est l'influence cosmique, transcendante ou le ciel dans la terminologie chinoise et le Ki, l'énergie de l'homme. Le Reiki moderne est ainsi désigné comme "l'union du Ciel et de l'homme". Pourtant cet art de guérison est une dégénérescence de l'enseignement originel et il est singulier de constater que l'idéogramme désignant la technique actuelle ait perdu un élément central dans sa formulation moderne.

A l'origine, l'idéogramme intégrait un troisième élément appelé dans la terminologie bouddhiste: le Chakravarti. Il s'agissait d'unir Ciel et Terre pour former un nouvel Homme, un nouvel Adam. C'est en partant à la recherche de cet élément moteur que l'auteur nous dévoile les enseignements majeurs du Bouddhisme et de la Doctrine traditionnelle méthaphysique et cosmologique de l'orient ( qui soit dit au passage est identique, dans une autre formulation, à la Tradition occidentale chrétienne du Moyen Age).

Très influencé par l'oeuvre de René Guénon, l'auteur anonyme expose simplement les concepts fondamentaux et l'origine de la technique et, pour la première fois dans un ouvrage, le sens véritable des cinq symboles. Pour la première fois également, l'enseignement occulte des flammes, réservé aux Maîtres de Reiki bouddhistes, est décrit. Un symbole unique, le vajra, point culminant et signe hautement sacré de l'enseignement tibétain du Bouddhisme ésotérique, est livré et explicité.

Dix huit autres symboles sont expliqués au cours de sept exercices inédits et majeurs mettant en oeuvre les symboles du second degré et de la maîtrise de Reiki.

Un ouvrage au service du Reiki et du Bouddhisme.

 

Histoire Soufie:

Un jour, un homme se cassa la jambe et dut marcher avec des béquilles. Celles-ci lui furent très utiles, non seulement pour marcher, mais bien d'autres choses. Dès lors, il montra à toute sa famille comment s'en servir.

Les béquilles firent bientôt partie de la vie quotidienne. Chacun voulait les siennes! Certaines étaient en ivoire, d'autres en or. On ouvrit des écoles pour apprendre les secrets de leur utilisation et des universités pour étudier les aspects les plus subtils de cette science.

Or quelques personnes, très peu nombreuses, se mirent à marcher sans ce soutien. Quel scandale! Quelle absurdité: les béquilles servaient tant! certains, qui faisaient front à la réprobration, furent punis.

Ces personnes essayaient en fait de montrer qu'il ne fallait s'en servir qu'en cas de besoin et seulement s'il n'y avait pas moyen de faire autrement. Bien peu les écoutèrent.

Pour renverser les préjugés, ceux qui pouvaient marcher sans aide adoptèrent un comportement très différent de celui de la société établie. Ils restèrent toujours aussi peu nombreux.

Après que tant de générations eurent utilisé des béquilles, on découvrit que très peu de gens pouvaient réellement s'en passer pour marcher: la majorité avait ainsi " prouvé " qu'elles étaient indispensables.

"Regardez cet homme, proclamaient-ils, essayez donc de le faire marcher sans cannes. Vous voyez? Il ne peut pas!"

"Pourtant nous le pouvons", firent remarquer les marcheurs sans artifices.

"Ce n'est pas vrai, répliquèrent les handicapés, ce n'est que le produit de votre imagination." Avec le temps, ils devenaient également aveugles, parce qu'il ne regardaient plus.

Kalou Rimpoché.

FIL CONDUCTEUR DE L'OUVRAGE:

La vision traditionnelle du monde, ou perception spirituelle, n'est pas la même que la vision moderne dont les occidentaux modernes sont si impégnés et si arrogants. Alors que le monde moderne incite à la solidification exacerbée de l'égo et au renforcement de la fonction mentale inférieure ( le manas ou perception quantitative et duelle de la réalité ), le mode traditionnel, notamment bouddhiste, propose une dissolution de l'ego (l'identification erronée ou relative ) et la pacification des quatres voiles qui affectent la conscience: le voile des émotions perturbatrices, le voile des actions (voile karmique ), le voile des tendances inconscientes et le voile de l'ignorance.

L'exposé suivant est construit de façon à aborder graduellement la compréhension des symboles dans le contexte de la tradition spirituelle dans laquelle ils ont été donnés par le Bouddha. Ces symboles s'adressent à des bouddhistes exclusivement, s'ils venaient à être utilisés par des membres d'autres traditions spirituelles, ils devraient alors être reformulés par les religieux ou les autorités initiatiques de ces traditions. Dans le cas d'une pratique par des athées, la pratique des symboles ne conduirait qu'à un renforcement de l'ego, voir à une utilisation à rebours: soit anirmanakayique, c'est à dire à des fins phénoménales de pouvoir sur autrui ou le monde ( sous la conduite des tendances inconscientes et des émotions perturbatrices ) ( luciférienne dans la tradition chrétienne ) soit adharmique ( satanique dans la tradition chrétienne ), c'est à dire à proprement susceptible d'alimenter le désordre dans le monde et la souffrance existentielle. Voir à ce titre, l'annexe 7 en fin d'ouvrage, extrait d'un de nos articles et paru dans la Gazette de la Lisvrerie St Esprit d'Arles.

Le chapitre 1 est lié au voile de l'ignorance: nous abordons ce qui distingue le mode traditionnel du mode moderne. Cette distinction permet de sortir de l'ignorance pour comprendre que l'utilisation du Reiki hors du cadre traditionnel, et ce malgré nos bonnes intentions, ne peut être que nirmanakayique ou adharmique. Sans cette connaissance d'un autre mode de vision de la réalité et sans un enracinement du mental dans ce mode, nous sommes maintenus et nous maintenons autrui dans l'ignorance. Lorsque le Reiki agit, nous ne pouvons alors que projeter sur son expérimentation toutes nos tendances mentales inconscientes de domination, d'affirmation de l'ego et d'une soit-disante supériorité intellectuelle ou encore de pureté. Ramana Maharshi disait: "Plus le manas se saisit de la spiritualité et plus la trahison est grande".

Les chapitres 2 et 3 concernent la façon dont nos tendances inconscientes se sont formées et comment nous pouvons en libérer, théoriquement. En comprenant le pourquoi de leur apparition, nous pouvons alors distinguer leurs modes d'action et les réorienter positivement. Nous voyons comment les tendances dénaturent la pratique du Reiki et nous réalisons alors que notre enseignement, s'il n'est pas placé sous l'autorité directe d'une lignée spirituelle authentique non coupée de la tradition dont elle est issue, est une imposture. Dévoiler nos modes conceptuels permet de les court-circuiter dans la pratique du Reiki, ainsi nous sommes des transmetteurs, des consonants du Bouddha. Si nous n'agissons pas ainsi, nous nous qualifions alors inconsciemment de maîtres spirituels réalisés, ce que nous ne sommes assurément pas. Nous égarons alors autrui et éloignons les êtres de leur état de Bouddha en les retardant dans leur processus d'Eveil. C'est un acte incommensurable.

Les chapitres 4, 5, 6 et 7 permettent, une fois notre ignorance et nos tendances inconscientes démasquées, de comprendre les causes karmiques de notre déformation mentale. Nous abordons alors les moyens d'action du Reiki:

1 ) - Comment le Reiki s'inscrit dans la science traditionnelle des échanges ( science mercurienne ou hermétique ) et comment, à ce titre, il permet une relation entre Ciel et Terre ( la religion, le dharma transcendant ) et entre les hommes ( l'échange juste ou dharma immanent ).

2 ) - Comment le Reiki est à la fois une voie spirituelle bouddhiste authentique et un mode relationnel à autrui et au monde.

3 ) - Comment les cinq symboles qui représentent à la fois des éléments internes à l'homme et externes - du monde - permettent de nous lier au Ciel et à la terre pour faire apparaître notre propre état de Bouddha en éliminant les quatre voiles.

4 ) - L'étude du Vajra, sixième symbole, issu du Bouddhisme Vajrayana et qui exprime bien le pouvoir de vie ou de mort d'un Bouddha.

Les chapitres 8 et 9 sont des exercices, moyens de lutte, contre les émotions perturbatrices qui peuvent affecter notre conscience et nous conduire à la répétition d'actions erronées issues des tendances karmiques qui nous maintiennent dans l'ignorance de notre état de pur Bouddha. Ces exercices mènent à abandonner en nous ce qui est petit, vain et mesquin pour trouver ce qui est grand, compatissant et utile.

Avec le temps, nous avons ajouté, en fin d'ouvrage, des extraits de questions-réponses avec les élèves Reiki et un très sommaire lexique. Cette partie est assez bordélique. Le présent travail ne prétend ni à l'exactitude ni à la vérité: il est le fruit de recherches menées depuis 1989 qui nous conduisirent de l'orthodoxie chrétienne au tantrisme shivaïte puis au Bouddhisme tibétain. Je souhaite que tout ce qui n'est pas une consonance parfaite à l'enseignement de Bouddha puisse être corrigé dans l'avenir, par d'autres ou moi-même.

Je mets en garde les praticiens de Reiki du millieu New Age que leur action dans le domaine de la spiritualité ou même des soins ne s'inscrit pas dans l'enseignement de Bouddha et constitue à ce titre un ersatz, grave de conséquences pour eux-mêmes et leur victimes. Que soient éternellement honorés les trois joyaux: Bouddha, le tout-pur et tout-épanoui, le Dharma et les trois Shangas.

Gratitude éternelle à mon Lama-racine, à Kalou Rimpoché, à Tchenrezi et à Sangyai Menla.

Puisse ma motivation être pure et exempte de faute ou de cupidité. Puissent les Bouddhas de tous les temps me soutenir et me guider. Puissent tous les êtres à qui j'ai infligé des souffrances me pardonner et profiter de mon Eveil lorsque, par la grâce de Bouddha, il s'épanouira enfin dans sa lumière intemporelle, hors du temps et de toute cause.

Toute ma dévotion au Bouddha de la terre pure de l'Ouest, au Gourou Rimpoché, à sa Sainteté le 14ème Dalaï-Lama, à sa sainteté le 17ème Karmapa Ogyen Trinlé Dorje, et à sa Sainteté Yangsi Kalou Rimpoché.

Ogyen Trinley Dorje.

Remerciements à René Guénon, le Sheik Abdel Yahed Yahia, à mes nobles ancêtres et à Marie. Toute ma gratitude à Hervé, qui m'a soutenu dans mon choix de ne plus enseigner.

CHAPITRE 1:

( L'homme mage et l'homme sage: homo magus et homo sapiens. )

Le système de pensée occidental est né d'une réforme intellectuelle incroyable et unique et qui s'est opérée par sauts successifs du 13ème au 20ème siècle. L'homme est passé à un système de représentation du monde et de lui-même totalement inversé.

Jusqu'au 13ème, la conception de l'homme était ce Daryush Shayegan appelle l'Homo magus, c'est à dire l'homme mage. La magie est la science ancienne de la mutation des éléments, il en reste quelques vestiges comme l'alchimie ou le Yi-King ou encore les traités tantriques. Il semble bien que la connaissance magique et la science opérative du même nom aient sombré dans l'oubli ou la méprise.

Généralement, on assimile la magie à la prestidigitation des artistes de scène ou aux démonstrations des fakirs indiens présents sur les marchés du sous-continent asiatique. Pour d'autres, la magie est l'occultisme de Papus ou le charlatanisme de certains voyants ou néo-gourous du New Age.

Rien de tout cela, le terme est issu du Chaldéen magh signifiant science. Le contenu de cette discipline ancienne était le fruit de connaissances métaphysiques sur la divinité et d'observations cosmologiques. A partir de ces éléments étaient crées des rites et des actes de nature à reproduire les actions créatrices de la divinité, car pensait-on, c'est dans l'imitation de la divinité que l'homme peut obtenir le bonheur et la réussite.

Imiter Dieu, c'est être droit, d'où le terme hindou dharma et qui désigne l'action juste, notamment l'acte rituel. Seul cet acte garantit une effectivité réelle et une conséquence heureuse à l'action humaine. Sans cette conformité du petit dieu au grand Dieu, l'action porte des fruits erronés. Le terme sanscrit est Karma.

La science, dans toutes les sociètés, détermine le réel, c'est à dire ce que l'homme normal est autorisé à voir sous peine d'être considéré comme anormal (soit une anormalité qui le rend supérieur et c'est le génie, soit une anormalité qui le rend inférieur et c'est l'idiotie).

Pour l'homo magus, l'homme est un microcosme à l'image du tout ( Dieu ) et de sa manifestation ( la création ). Afin que l'homme soit parfaitement conforme à la pensée créatrice que Dieu a formulé, il doit acquérir des corps et des fonctions, d'abord le corps physique et les fonctions naturelles puis un ensemble de corps et de fonctions subtiles.

Par exemple, le corps physique permet la vue ou l'odorat. De même, le corps astral qui est un des corps subtils de l'homme autorise la maîtrise et la jouissance du sens interne que nous appelons le sentiment, et le corps mental implique pareillement la pensée et ainsi de suite...

Le premier degré deReiki agit sur le corps éthérique et conduit à l'élimination des excès ou des manques d'énergie ( Le Ki ) à l'intérieur des différents nerfs subtils de l'être. Le second degré de Reki agit sur le corps mental et la façon dont nous pouvons penser notre être et le monde.

A cette façon traditionnelle de voir le monde et que nous allons rapidement étudier, a succédé progressivement une autre forme de vision, c'est celle de l'Homo sapiens, de l'homme moderne.

Nous sommes tellement habitué à ne considérer que la façon moderne de voir le monde que nous avons oublié que nous sommes les seuls depuis l'aube des temps, et longtemps uniquement en Occident, à voir et penser de la sorte. A ce point que toute autre vision nous semble anormale ou primitive, voir subversive.

Voyons quels sont les deux modes de vision du monde.

LE SYSTEME MAGICO-IMAGINAL: L'HOMO MAGUS.

Le but de ce système est la naissance de l'homo magus, c'est à dire un homme titulaire de la science sacrée et des attributs et qualités de la divinité. Pour se faire, l'individu doit calquer ses manières d'agir et de voir sur son prototype céleste et la perfection divine.

Pour celui dont les structures physiques, subtiles, émotionnelles et mentales sont inadéquates à une telle opération de calque, est mis en place un système surimposé qui ne modifie pas les structures de l'être mais réoriente les éléments divergeants au travers d'une série de rites et de règles ( à l'image de la greffe sur l'arbre sauvage ou du tuteur sur l'arbre tordu ). Ce système est le sacrement religieux qui modifie en surface l'appareillage général de l'homme mais ne permet pas sa modification en profondeur.

Par exemple, on interdit l'adultère par une règle morale éventuellement assortie d'une modalité pénale et l'homme s'y conforme sous peine de sanction. Cet artifice est destiné aux êtres qui n'ont pas la connaissance et la conscience réelle du rôle de la fidélité conjugale, ni la maîtrise de leur ensemble psychologique et fonctionnel.

Au niveau de la pensée intellectuelle, toute problématique mentale permet un raccordement de la psyché de l'homme à la définition révélée par la tradition et au travers des images véhiculées par la tradition orale ou des éléments de la littérature classique.

Au sein de la société, chaque être y apparaît comme un maillon de consonance dans la chaîne totale des relations. Il y a une harmonie collective que tout membre entretient en se conformant aux canons établis, cette attitude étant conçue comme une participation et non une censure. Dans ce mode de vision, l'homo sapiens, l'Occidental moderne est un idiot, un anormal.

LE SYSTEME EMPIRICO-OBJECTIF: L'HOMO SAPIENS ( Certains auteurs ont préféré le terme d'homo faber, ce qui nous semble injuste, l'homo magus étant, par sa connaissance des arts traditionnels, un fabriquant autrement plus qualifié que le machinisme moderne, la qualité des productions réciproques ne laissant aucun doute sur cette opinion. Nous avons donc choisi le terme homo sapiens, ou homme sage ou recherchant une sagesse, tout d'abord par compassion; le moderne ordinaire étant dans cette recherche le plus parfait imbécile, et ensuite par ironie car on voit bien que la recherche phénoménologique occidentale ne peut mener qu'à l'infra-humain et à la dissolution de l'être. )

Le but de ce système est la naissance de l'homo sapiens, l'homme titulaire d'une science objective née de l'empirisme et qui lui permet de s'affirmer en tant qu'être rationnel, la croyance en la raison humaine étant le dogme fondateur de toute pensée et de tout acte, tout comme la croyance en Dieu l'est dans le système de l'Homo magus. L'homme a pour objectif dans cette vision de la vie de calquer son comportement sur l'ordre naturel des choses qui découle de l'observation raisonnable et dégagée du monde, et d'y trouver sa dignité humaine.

Celui qui ne parvient pas à cette observation raisonnable du monde est déclaré malade, soit du fait d'une infirmité physique qui n'est généralement pas un obstacle perçu comme tel mais une singularité mal commode, soit du fait de son inconscient et il faudra envisager alors des thérapies mentales allant jusqu'à l'enfermement psychiatrique et la camisole chimique.

Au niveau de la pensée, toute problématique permet la définition d'un postulat puis son expérimentation, ces deux permettant de faire avancer la science.

Au sein de la société, chaque être est à la recherche de nouveaux fondements de sagesse qu'il peut pêcher où bon lui semble pourvu que le résultat soit une dissonance. Bien entendu, ce système présente des limites et la dissonance devra respecter une certaine forme et une certaine force relative sous peine de sanctions pour subversion.

Dans ce cadre, la réalisation de l'être est uniquement psychique et originale: c'est la recherche du génie même démoniaque. C'est d'enfer! dit-on afin de manifester son admiration. Le but est de libérer une magie ( avec un sens moderne et non pas la science traditionnelle ) et un imaginaire cachés sous le prosaïsme de la vie mondaine. Une des modalités est le génie scientiste et l'admiration qui est voué à la création mécanique et psychique en elle-même.

Dans ce monde, un homme traditionnel est perçu comme un archaïque, un anormal ou un fou. Cette tendance permet naturellement de conclure à l'ineptie des doctrines traditionnelles ( leur contenu n'est ni empirique ni objectif mais dogmatique et subjectif ) et permet d'affirmer que Ste Thérèse était une mythomane hystérique et le Padre Pio, un toxicomane-hémoroïdaire ( Nous n'inventons rien! ).

Nous laisserons de côté l'Homo sapiens pour nous intéresser au mode de vision traditionnel puisque celui-ci sous-tend le Reiki. Mais ajoutons que le système empirico-objectif a donné naissance au scientisme moderne et au courant dit New Age, ce dernier étant une relecture avec le psychisme moderne des éléments des traditions ayant survécues. Il va sans dire que ces deux modes de croyance sont en contradiction totale avec le Reiki authentique.

Dans le monde magique de lecture du monde, trois niveaux de perception sont envisagés: le niveau vital, le niveau astral et le niveau cosmique. Ces niveaux de lecture sont en relation avec les trois parties de la création envisagées par les traditions, c'est la grande triade Terre - Homme - Ciel. Ces trois niveaux de lecture permettent à l'homme de penser le monde et de le voir différemment, ce sont en fait des points de vue à l'image des observations de tabulation cartographique.

Le niveau le plus inférieur est binaire: bien et mal. Il est entendu comme anabolisme et catabolisme dans le vocabulaire biologique, ou constructeur et dissolvant. C'est la vision du struggle for life qui rapproche l'homme de la condition animale, ou ce que l'on interprète comme tel. Les références de ce niveau de perception sont: MOI / NON MOI. Le Moi est le bien absolu et le Non moi, le mal absolu ou relatif. Le mode relatif est le Non moi qui peut servir le Moi. C'est le mode égoïste ou égotique, le monde et les autres sont perçus en fonction des mouvements les plus primaires de la psyché et des nécessités corporelles.

Le niveau intermédiaire est de nature double et octuple. Double car la dualité existe toujours, il y a un bien un mal servant ou desservant huit centre d'intérêts ou huit éléments d'expression de l'être. Ces éléments sont: le principe maternel, le principe de l'altérité amoureuse ( le conjoint ), le principe de mémoire, le principe de l'autorité, le principe paternel, le principe du moi, le principe sapientiel, le principe de propriété et d'autrui ( ou l'altérité non amoureuse ). Dans ces huit cases entre le contenu du vécu humain. Le bien est par exemple l'instinct de maternité, le mal est le refus de la maternité. Ce mode est l'expression du monde planétaire dont la science sacrée ou astrologie analyse les influx énergétiques types déterminant l'individu à partir des positions planétaires, chaque planète étant la manifestation astrale d'un des principes. Par exemple, Vénus est le principe de l'altérité amoureuse et la façon dont la planète est aspectée dans le thème conditionne les modes d'expression de l'être.

Le Zodiaque.

Le niveau supérieur, qui est méconnu des Occidentaux, est le mode cosmique. La vision cosmique du monde est duodénale et non duelle. Les éléments perçus sont: Le principe d'adoration de la divinité, le principe de conscience conforme, le principe d'existence conforme ( le fils ou Moi cosmique ), le principe d'inversion, le principe de conscience en action, le principe d'action selon la foi, le principe de pensée selon la loi ( la Mère divine ou le corps d'immanence ), le principe de désistement de l'ego, le principe de conformité à l'Essence divine, le principe de manifestation de la grâce, le principe de don de soi ( Le père céleste ou la pensée transcendante ), le principe de soumission à la volonté divine. Le sujet conçoit le monde comme l'expression d'un des douze aspects, les situations étant considérées selon leur degrè de conformité au principe, la gradation allant de l'absolu conformité à l'inversion totale. Par exemple le Verseau est le principe de don de soi, il sera observé dans un registre allant du don absolu de soi, le sacrifice ou jusqu'à son inversion totale, la trahison. Le niveau de perception cosmique est le propre de l'être réalisé.

Le moyen du Reiki est l'apprentissage de l'existence d'un mode magique avec ses trois modalités. Cet enseignement est d'autant plus nécessaire que les symboles de guérison donnés par le Bouddha dans le "Sutra du Chemin de l'Eclair" et qui ont été recueillis par le Dr Usui fonctionnent au niveau cosmique. Les trois symboles sont l'expression d'ensembles stellaires précis. Ils correspondent au niveau extérieur à ces groupes d'étoiles et au niveau de la psyché humaine à certaines énergies et certains lieux de notre intériorité psychologique.

A ce titre, le comment de l'opérativité des symboles nécessite la compréhension de la loi d'analogie constitutive entre le macrocosme et le microcosme et des conséquences passives et actives de cette croyance. Il oblige à la maîtrise de données essentielles de la psychologie dont la cartographie et les modes d'expression de la psyché. Le second degré permet l'assimilation de données permettant une meilleure connaissance de soi. Un des bénéfices est de nous rendre très résistants aux manipulations extérieures de notre entourage ou de notre environnement et aux manipulations de nos tendances inconscientes ou refoulées.

Le Reiki est une voie difficile du point de vue doctrinal et dure du point de vue de l'expérience humaine car il dévoile le plus souvent l'immense filet de manipulations conscientes et inconscientes dans lequel nous nous sommes emberlificotés et leurs acteurs conscients ou inconscients. Que de remises en Question!!! (...)

Contacter l'auteur :

http://lespacearcenciel.free.fr/Reiki_traditionnel.html

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